« Krung Thep Mahanakorn Amon Rattanakosin Mahithrayutthaya Mahadilokphop Noppharat Ratchathani Burirom Udom Ratchaniwet Mahasathan Amon Phiman Awatan Sathit Sakkathatiya Witsanukam Prasit ». Voici le nom officiel et complet de Bangkok en langue thaïe. Traduction ? «Cité des Anges, ville immortelle et magnifique, aux neuf gemmes, siège du roi et des palais magnifiques, demeure des dieux incarnés, érigée par Visvakarman selon la volonté d’Indra ».
Pour faire simple, on va garder Bangkok ok ?
Bangkok, capitale de la Thaïlande, est une ville immeeeeeense ! Sa superficie est de 1 569 km2 (soit 15 fois Paris intra-muros) donc pour être tout à fait honnête, en seulement 3 jours, on n’a pas eu le temps de tout voir et de tout faire : 3 jours c’est court, et puis il a fait extrêmement chaud, et puis des fois c’était extrêmement pluvieux, et puis (et surtout) l’appel au large était très très fort à ce moment-là. Ok j’arrête de nous chercher des excuses.
On va tout de même essayer de vous conter notre séjour et espérant que cela vous fasse voyager un peu quand même.
Le centre historique |
C’est là où se trouvent les principaux monuments/temples/pagodes/palais. La circulation en 2 roues motorisées y est interdite. Du coup, bin y’a des bouchons de voitures. Il n’y a pas non plus de métro aérien ou souterrain dans ce quartier. Les moyens de locomotion qui restent sont : le vélo, le bus, le tuk-tuk, le taxi (on vous en parle plus loin) et bien sur vos pieds !
Ce que nous avons visité :
Nous sommes dimanche…il est 9h…l’embarcadère du bateau-bus s’arrête entre deux lieux touristiques indispensables : le Palais Royal et le Wat Phra Kaew…mais nous sommes tout de même surpris de découvrir l’immense file d’attente devant chacun de ces 2 sites ! Bon, bin on va commencer par un autre hin !
Le Wat Pho : nous nous acquittons du droit d’entrée et nous prenons une carte du site (en français) car il est très grand. Beaucoup de bâtiments sont décorés de mosaïques chinoises, c’est magnifique. La bibliothèque est l’un des plus grand bâtiment de l’ensemble. On y trouve également 4 grands chédis recouverts de mosaïques. Dans le chédi vert, il y a un immense bouddha debout…que nous ne verrons pas car c’est en rénovation. Par contre, nous avons pu voir « l’attraction » principale : le bouddha couché. C’est la plus grande représentation de Bouddha dans cette position : 46m de long et 15m de haut, tout doré, il est magnifique. La plante des pieds est incrustée de nacre et porte les 108 marques de sa naissance. Nous déambulons dans le complexe en nous frayant un chemin parmi les nombreux autres touristes. Nous y avons passés près de 2h, sous une chaleur étouffante.
Attention : comme dans tous les sites religieux de Thaïlande, une tenue correcte est exigée : a minima pantacourt pour les femmes, short long pour les hommes, épaules couvertes (tee-shirt, mais pas débardeur. Un foulard sur les épaules ça passe). Par contre, dans certains sites, cela peut être beaucoup plus exigeant (nous le verrons plus loin). Au Wat Pho, pour la salle du bouddha couché seulement, mon débardeur ne passait pas. Heureusement, il y avait des prêts de sorte de long peignoir vert. La classe, on dirait que je sors de ma salle de bain…mais bon si c’est pour Bouddha et qu’il apprécie !
Le Grand Palais et Wat Phra Kaew : nous avons un peu galéré à trouver l’entrée : il y a des entrées spéciales pour les thaïlandais, des entrées spéciales pour les étrangers ; nous étions sur une grande place perdus dans une nuée de touristes. On finit par trouver grâce à un garde bien sympathique.
La principale « attraction » est la Chapelle Royale du Bouddha d’Emeraude : la statue la plus vénérée de Thaïlande. En 1431, elle était recouverte d’or, puis les feuilles d’or se sont effritées et de la pierre verte est apparue. On prétendit que c’était de l’émeraude (mais en fait c’est du jade) et la statue fut considérée comme sacrée. La statue mesure 75 cm de haut et repose sur un piédestal en bois couvert d’or. Après avoir fait la queue, on rentre dans la salle et il est obligatoire de s’asseoir devant la statue (on ne pointe pas les pieds devant bouddha attention !). Le reste du complexe est très chouette et il y a pas mal de choses à voir (merci encore une fois à la carte du complexe distribuée à l’entrée, en français s’il vous plaît).
Attention : accès très strict. Nous passons au compte goutte et les tenues sont détaillées. Cette fois-ci, je prévois la chemise pour couvrir mes épaules. Mais non, on se fait quand même refouler à cause de nos pantacourts. On avait prévu, on est malins nous. On sort de la file, je rajoute les morceaux manquant à mon pantacourt pour le transformer en pantalon et Antoine met un pantalon large en coton par dessus son short. Pantalons check, épaules couvertes check. On retente et on passe ! Ouf ! On avait peur pour les tongs car il y a des panneaux les interdisant, mais ça passe. Heureusement car on n’avait pas de plan B pour ça.
Le Wat Intharawitan : C’est ici que se trouve un bouddha debout géant de 32m (en rénovation, grrrr) recouvert de mosaïques scintillantes et de dorures. Il a fallu 50 ans pour venir à bout de cet assemblage. L’ensemble monastique est petit et il se parcourt rapidement. Nous faisons un don pour faire un vœu et nommer une belle clochette Antaurel qui retentira je l’espère longtemps.
Le Wat Benchama Bophit (Temple de marbre) : sa chapelle, recouverte de marbre blanc, est gardée par deux lions de type Khmer. Dans le cloître, sont alignées 51 représentations de bouddha : elles sont noires, de style différents (japonais, khmer, de Sukhothai, du Myanmar…) et dans des attitudes différentes. C’est vraiment très intéressant à regarder.
Le stade Rajadammen : nous y sommes allés car c’était sur notre route et pour nous renseigner sur les combats de boxe thaï. Pour infos, c’est 1000 bahts minimum (25€). Nous n’aurons pas l’occasion d’en voir un. Dommage.
Le Wat Ratchanadda : il faut s’acquitter d’une « donation » de 20 bahts (0,52€). Au rez-de-chaussée il y a une sorte d’exposition. Au 1er étage il y a une « librairie » où l’on peut lire des livres sur place (pas de français) sous les regards bienveillants des bouddhas. Le 2ème étage est destiné à la méditation en marchant, on y trouve surtout toujours plein de bouddhas. Le 3ème étage est destiné à la méditation assis…et devinez quoi…toujours plein de bouddhas ! Un 4ème étage, puis enfin un 5ème et dernier étage où l’on découvre une belle vue sur la ville.
Ce temple est haut de 36m et possède 37 flèches dorées représentant les 37 vertus de l’éclaircissement dans la religion bouddhique : les conditions nécessaires que les pratiquants doivent remplir pour atteindre l’Éveil, ou d’entrer dans le nirvana. Ça vous intéresse ? En voici quelques unes : La conscience incessante de ce qu’on doit faire ; Le recueillement profond de l’esprit ; L’équanimité pour toutes les substances (gni ?) ; La vision intérieure correcte ; La volonté d’avoir des pouvoirs miraculeux (bien sur) ; Faites disparaître ce qui est immoral ; Faites accroître ce qui est bienveillant. Fastoche hin ?!
Le Wat Saket ou le Golden Mount : il faut s’acquitter d’un droit d’entrée de 20 bahts/pers. Il y a 344 marches à grimper, mais c’est facile car elles sont toutes petites. Tout le long du chemin il y a des cloches que l’on peut sonner et il y a également un gong. En haut la vue est plutôt chouette.
Le Wat Arun : pour y accéder il faut traverser la rivière car il se trouve de l’autre côté. Il est conseillé d’y aller pour l’heure du coucher du soleil. Ce que nous avons fait, sauf qu’il pleuvait. Donc nuages, donc pas de soleil, donc pas de coucher de soleil. Tanpis, le Temple vaut tout de même la visite car il est magnifique (mon coup de cœur). Il faut s’acquitter d’un droit d’entrée de 50 bahts (1€42). Le Temple a été nommé en l’honneur de la déesse hindouiste Aruna, la déesse de l’aube. Le Temple est décoré de fragments de porcelaine et de 100 statues de démons qui le protègent.
Les marchands d’excursions : aux coins des rues les plus touristiques vous verrez parfois une carte de la ville accrochée à un poteau. Lorsque vous vous approchez, un gars sympathique vous demandera d’où vous venez, où vous allez, vous donnera des conseils sur les sites à voir, vous dira qu’il est professeur/enseignant. Puis, il vous parlera ensuite de son touk-touk, et qu’il peut vous emmener dans tous les endroits pour pas cher. Il vous dira que certains sites sont fermés aujourd’hui et qu’il vaut mieux en faire d’autres (cela n’a pas été vrai pour nous) ou bien qu’exceptionnellement tel site est gratuit mais qu’il faut vite y aller (pas vrai non plus dans notre cas). Nous avons lu tellement d’arnaques sur internet dans ce genre là que nous nous sommes méfiés et nous n’avons pas testé (à tort peut-être?). Si vous avez des retours d’expérience, n’hésitez pas.
Nos modes de locomotion |
Les taxis-meter (et les tuk-tuks) : pensez à réclamer le taxi-meter et refusez dans la mesure du possible une somme forfaitaire (souvent quand il fait nuit), toujours plus élevée que le tarif normal. Une course moyenne de quelques kilomètres dans le « centre » coûte entre 50 et 100 bahts (selon les bouchons).
Toutes les voitures sont climatisées, et on paye à l’arrivée le prix inscrit au compteur. Le compteur démarre à 35 bahts lorsque l’on monte dans le taxi. Il est très facile de héler un taxi dans la rue, il y en a partout. Cela a été notre principal mode de transport pour les grandes distances dans la ville. Il n’y a qu’une fois où l’on soupçonne le chauffeur de s’être un peu baladé le temps de rejoindre notre point A au point B et ainsi faire augmenter un peu la facture.
Pour nos trajets, le taxi-meter a toujours été moins cher que les tuk-tuk. Nous n’avons donc pas testé les tuk-tuk : ils ne font que des courtes distances (que l’on préférerait faire à pied du coup), ou sinon ils proposent des prix exorbitants même après négociation : pour l’un de nos trajets, au départ, le tuk tuk proposait 200 bahts pour 2, puis 100 bahts pour 2 après négociation (toujours commencer par enlever 100 bahts à leurs tarifs)… toujours trop cher pour nous, nous avons pris un taxi-meter qui nous est revenu à 55 bahts pour 2.
Nous n’avons jamais payé plus de 100 bahts de taxi-meter pour nos trajets (distance de 6km au maximum).
Les bateaux-bus : j‘ai adoré ce principe. Ils sont pratiques et économiques et ils sillonnent les eaux du fleuve Chao Praya ainsi que les petits canaux qui parcourent la ville. Les bateaux-bus du fleuve desservent les principaux sites touristiques.
Notre 1er hébergement (voir plus loin) était un peu excentré et loin des sites touristiques. Cependant, il était à 5 mins à pied d’un embarcadère. Nous avons donc pris régulièrement le bateau-bus.
Il y a donc plusieurs embarcadères tout le long et des deux côtés du fleuve . Un système de drapeaux de couleurs vous permet de savoir quel embarcadère est desservi par quel type de bateau. Une fois qu’on a compris le principe, c’est easy.
Les embarcadères ont tous un numéro, ils sont donc facilement repérables de loin pour être sûr de ne pas louper votre arrêt. Sinon, vous pourrez toujours compter sur la gentillesse des habitants pour vous aider.
Il y a des bateaux avec un drapeau orange qui passent régulièrement et qui s’arrêtent aux stations principales. C’est ce bateau là que nous avons pris tous les jours. Il est à 15 bahts/personne, soit 0,38€. Vous pouvez acheter les billets directement à bord à une personne qui secoue sa boite à monnaie, on la repère facilement grâce au bruit métallique.
Le bateau s’approche du ponton. Le mousse, par un système de sifflages sophistiqués, guide le capitaine pour s’approcher au plus près du ponton. Il jette une corde pour accrocher le bateau. Les gens descendent d’abord, puis ensuite on peut monter et trouver une petite place à l’intérieur. Le bateau repart très vite.
Il y a également des bateaux aux drapeaux jaunes et verts qui desservent d’autres stations.
Enfin, les bateaux aux drapeaux bleus sont les bateaux touristiques. Ils sont plus chers et ne desservent que les sites touristiques.
Nos hébergements |
Lors de notre 1er séjour de 3 nuits, nous voulions une chambre double a un prix raisonnable. Ca n’a pas été facile à trouver (on s’y est pris au dernier moment aussi il faut dire) car la plupart des hébergements 1er prix ne proposaient plus que des dortoirs. Nous avons du nous éloigner du centre-ville historique pour trouver notre guesthouse. Nous étions dans un quartier très calme, très tranquille. Nous étions tout prêt d’une rue de street food et ça c’est chouette !
Cependant, nous étions rapidement dans le centre-ville car nous étions près d’un embarcadère, ainsi nous avons régulièrement pris le bateau-bus.
Lors de notre deuxième séjour, de transition, à Bangkok (2 nuits), nous avons opté pour une auberge de jeunesse. Nous étions dans un dortoir de 6 lits, situé dans un quartier très animé de 18h jusque tard dans la nuit. Les hôtels et guesthouses sont disposés les uns à la suite des autres et côtoient nombre de cafés-restaurants, de bars, de vendeurs ambulants, de marchands de disques ou de vêtements, de tatoueurs et de chauffeurs de taxis, de couturiers et de masseurs. Le « Village » est plébiscité par les backpackeurs et on ne croise souvent que des occidentaux (manque d’authenticité).
En Thaïlande, nous avons toujours du payer nos hébergements dès notre arrivée (contrairement au Vietnam et au Myanmar où nous payions qu’au moment de partir), prévoyez donc de l’argent.
Notre shopping |
MBK Center : c‘est pour une raison matérielle (panne d’objectif de l’appareil photo) que nous nous sommes rendus au MBK center : immense complexe commercial, véritable labyrinthe de boutiques, quoique, parfois classées par thème (un étage téléphonie, un étage appareil photo, un espace cosmétique, un étage fringue femme/homme/enfant…).
Au pied de la MBK center, à l’extérieur, se trouvent plein de petites boutiques de souvenirs assez sympathiques et puis tout un espace nourriture à prix street food. Il y a l’embarras du choix, et nous faisons le tour plusieurs fois des étales pour bien faire notre choix. Smoothies de mangues, galettes de légumes ou de poulet, glace à la noix de coco, miam !
Khao San Road : quartier très animé, vous serez sûrement apostrophé par des jeunes hommes vous proposant des costumes sur-mesure, vous serez sûrement tenté par les roulottes proposant des jus de fruits frais, par les nombreuses boutiques de tee-shirts originaux (à moins de 5€ pièce), les boutiques de fringues, les stands de massage plein air, le street art, etc.
Infos pratiques : – 1 nuit en chambre double au Bluefin Guesthouse : 393 baths, soit environ 10€ – Diner street food pour 2 au MBK Centre : 150 bahts, soit environ 3€88 – Un smoothie de mangue dans la rue : entre 40 et 60 bahts (1€ et 1€50) – 1 ticket pour le Grand Palais et le Wat Phra Kaew : 500 bahts/pers, soit environ 12€ – 1 ticket pour le Wat Pho : 100 baths/pers soit environ 2€57 – 1 nuit en dortoir au The Mixx Hostel : 220 bahts/pers soit environ 5€67 |
Tiens, on entend la mer qui nous appelle !! D’après les conseils d’un couple rencontré à Bagan au Myanmar, nous mettons le cap vers l’île de Koh Tao.