Nous quittons Karimunjawa sans difficulté et rejoignons Jepara à nouveau où une voiture nous attend pour nous conduire à Surabaya, ville-étape avant de partir à l’ascension du célèbre volcan Kawah Ijen. Après 9h de trajet nous arrivons enfin à destination, il est 3h40 du matin. Nous remplissons les papiers pour nous enregistrer et rapidement nous nous effondrons dans le lit.
Notre première mission est de se rendre à la gare de Surabaya et d’acheter nos billets pour notre prochaine destination : le Kawah Ijen. Depuis le transsibérien nous n’avons pas pris le train et nous sommes ravis de tester le train en Indonésie. Pour acheter un billet à la gare, il faut remplir un papier et y indiquer le nom des passagers, le lieu de départ et d’arrivée, la date et l’heure et la classe désirée. Ensuite il suffit de présenter le document à une personne au guichet et le tour est joué. Assurez-vous toutefois que toutes les informations correspondent bien à votre demande.
Après cet effort nous reprenons des forces dans un charmant restaurant rouge et jaune avec un grand M comme enseigne. Nous laissons passer l’averse et partons en taxi pour visiter le musée Sempoerna qui retrace l’histoire des cigarettes Kretek, un vrai emblème en Indonésie. Ce musée, installé dans une maison datant de 1862 dans un style colonial hollandais, abrite l’histoire de la famille Sempoerna, propriétaire de la marque qui a construit un produit consommé partout en Indonésie.
Les Kretek qu’est ce que c’est ?
Ce sont des cigarettes faites d’un mélange de tabac et de clous de girofles, ce qui leur donnent un goût particulier. Leur nom « kretek »est une onomatopée reproduisant le crépitement que font les clous de girofle quand ils brûlent dans la cigarette. De nombreux indonésiens fument des kreteks et lorsqu’on se balade dans les rues, l’odeur puissante et épicée de ces cigarettes ne passe pas inaperçue.
La visite, gratuite, ne dure pas très longtemps et on peut voir l’évolution de la marque au fil des années et aussi en apprendre un peu plus sur son histoire. Le clou de la visite se trouve au premier étage, nous avons une vue sur les ateliers des femmes roulant à la main environ 325 cigarettes à l’heure ! Malheureusement pour nous, notre timing n’est pas bon, il fallait venir avant 11h pour avoir la possibilité d’assister à ce « spectacle ».
Il n’y a pas grand chose à faire dans la ville de Surabaya où il pourtant très agréable de circuler. Bon d’accord cela serait encore mieux sans toute cette pollution que l’on respire mais pour une fois que l’on peut faire plus de 90% de notre balade sur les trottoirs nous n’allons pas nous plaindre. Pendant notre déambulation nous passons devant un énorme sous-marin qui peut se visiter, plusieurs oeuvres de street art cachées, une statue qui représente un requin et un crocodile. La légende raconte que le requin Sura et le crocodile Baya se sont battus pour savoir qui des deux serait le plus fort, c’est de cette légende que viendrait le nom de la ville.
Nous rentrons tranquillement à notre guesthouse le temps de prendre une douche pour repartir manger. Nous apprécions la cuisine locale et nous recherchons toujours un petit endroit le plus traditionnel possible. Surprise, en sortant de notre hébergement nous trouvons une multitude de bouis-bouis montés chaque soir directement dans la rue. Nous les parcourons et en choisissons un qui nous plait pour y manger un succulent nasi goreng (on n’a pas oublié l’article, c’est pour bientôt) accompagné d’un es teh bien sucré. Le ventre bien rempli nous regagnons notre chambre et préparons nos sacs à dos pour être à l’heure à la gare.
Infos pratiques :
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